Les enseignants de Côte d’Ivoire, qui figurent parmi les mieux payés de la fonction publique ivoirienne, réclament des primes comme certains de leurs collègues d’autres ministères.
Ils disent vouloir être « mal payés » comme leurs collègues des impôts qui construisent des immeubles partout. Dans ce contexte, le ministère de l’Éducation nationale a amorcé une discussion avec l’ensemble des acteurs du secteur afin de trouver une solution.
Grève annoncée dans le primaire et le secondaire/
La majorité des enseignants se désolidarisent et privilégient le dialogue.
Selon le ministère de l’enseignement nationale, Mariatou Koné, les enseignants dans leur grande majorité disent NON à la grève annoncée par leur confrères les 15 , 16 et 17 Octobre prochains.
Ils l’ont signifié ce dimanche 13 Octobre au sortir d’une seance de travail avec leur ministre de tutelle , la ministre Mariatou Koné.
» Le MIDD , le mouvement des Instituteurs pour la Défense de leurs Droits n’est pas en grève. Faites confiance à votre syndicat.
Faites confiance à madame le ministre qui est notre porte-parole auprès du gouvernement. Votre leader que je suis travaille et suis de très près la question de l’obtention des primes » a dit Paul Gnobo, le secrétaire général du MIDD pour qui la revendication peut se faire sans manifester des états d’humeur. Même son son de cloche du côté du SYNEPPCI , le Syndicat National de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire. Pour son premier secrétaire général adjoint Ernest Koutou, point n’est question d’arrêter les cours: » Nous avons rencontré le mercredi dernier tous nos secrétaires généraux et régionaux et la décision qui a sanctionné nos travaux est que le SYNEPPCI est pour la prime , mais dans la négociation.
Vu que le comité national de dialogue social de la fonction publique a été mis en place pour poursuivre les négociations. En conclusion nos secrétaires généraux ont décidé de ne pas suspendre les cours ».
Le CSE-ID, le Collectif des Syndicats de l’enseignement du 1er Dégré , également signature du préavis de grève a finalement décidé de » tourner le dos » à ses compagnons. Le dialogue est aussi pour lui la seule voie qui vaille: » Quand on a obtenu des choses par la négociation , il faut laisser le temps à l’administration, à l’Etat de réfléchir. C’est ce que nous dirons demain lundi 14 Octobre à nos camarades au cours d’une réunion que nous avons convoqué . Et, rassurez-vous, nous prendrons ensemble des décisions dans l’intérêt supérieur de la nation » s’est confié Jérôme Ourizalé, son porte-parole.
À en croire les représentants de ces 3 faîtières, le nombre de leurs syndiqués représentent environ 80% de l’effectif des enseignants.
Des engagements salués par la ministre Mariatou Koné.
Elle a réitéré à ses hôtes et aux enseignants en général sa volonté de valoriser la fonction enseignante et d’en faire le principal pilier du rayonnement de l’école ivoirienne.